« Je ne voulais plus revenir

De là-bas, plus jamais. »

Anna Akhmatova

 

"Cette nécessité que l'autre ne soit pas parlé"

Fernand Deligny 

 

A la fin de La cerisaie, on entend les premiers coups qui mettront bas tant d’arbres splendides. Ces cerisiers représentent à la fois l'injustice et l'enfance, l’incurie et la splendeur, la nature et la haine que lui porte les hommes. Leur destruction annonce, pour part aussi, les tragédies à venir des XXe et XXIe siècles.

 

La psychanalyse nous apprend que l'oubli signe ce qui importe. Le poète F. Hölderlin écrit lui que l’homme et les dieux communiquent sous la « forme oublieuse de tout de l’infidélité ». Oublier les cerisiers, est peut-être alors notre façon - moderne et un peu superficielle - de garder un lien avec la promesse de leur floraison, mais aussi de tendre l'oreille vers l'Histoire, de l'incliner vers ses tragédies comme vers ce qu’elle réserve malgré tout d’espérance.

 

Si l’oubli est la forme très particulière qu'à pris notre fidélité il est, aussi, la condition nécessaire d’un possible recommencement. Oubli actif, terrible et ingénieux, humain, comme le raconte si exemplairement G. Perec dans W ou le souvenir d’enfance.

 

S’il fallait donner à notre travail théâtral un objectif rêvé, ce serait de savoir transmettre toute parole qui prend le risque de la solitude non pour s'enfermer loin des autres mais briser les barreaux des "lieux communs" et créer des "lieux de rencontre". Des lieux où l'on pourrait au choix se trouver ou se manquer... Lieux toujours singuliers - jardin peut-être, cerisaie peut-être, à coup sûr plateau de théâtre. On n'y oublierait ni la justice ni les masques ni non plus la joie traversée de disputes qui naît de nos présences communes.

 

 

 

Nicolas Struve, Stéphanie Schwartzbrod sont les animateurs de la compagnie. Ils sont venus au théâtre, l'un par l'Université Paris VIII - Saint Denis ainsi que par le Théâtre de rue et d'intervention, l'autre à travers l'école de Chaillot d'Antoine Vitez et le CNSAD. Ils ont beaucoup joué et continuent à le faire.

 

Stéphanie Schwartzbrod, vient de faire paraître aux éditions Actes-Sud, son livre : La cuisine de l'exil. Elle travaille a un troisième ouvrage pour le même éditeur. Elle jouera à la rentrée prochaine en tournée le spectacle  de Jean Boilot La terre entre les mondes et créera avec Abdelwaheb Sefsaf, directeur du CDN de Sartrouville, un spectacle dans le cadre du festival Odyssée.

Nicolas Struve a fait paraître en janvier 22 "Correspondance avec La Mouette" (ed. Arléa). Il a mis en scène cette saison le spectacle Une démocratie splendide d'arbres forestiers. Il jouera la saison prochaine dans la nouvelle création de Valère Novarina  Les animaux parlants (titre provisoire) et le spectacle de Céline Schaeffer Le jour des corneilles..

 

Ensorcelés par la mort

de Svetlana Alexievitch

mise en scène Nicolas Struve

2009-2011

De la montagne et de la fin

de Marina Tsvétaéva

mise en scène Nicolas Struve

2009-2011

Sacré sucré salé

de Stéphanie Schwartzbrod

mise en scène Stéphanie Schwartzbrod et Nicolas Struve

2012-2019

A nos enfants (train fantôme)

écriture collective

mise en scène Nicolas Struve

 février-mai 2017 

Correspondance avec la Mouette

d'après une correspondance entre Anton Tchekhov et Lydia Mizinova

Mise en scène Nicolas Struve

Février 2020 - avril 2022

Une démocratie splendide d'arbres forestiers

d'après l'oeuvre et la vie de John Keats

Mise en scène Nicolas Struve

Janvier 23 - reprise 24/25


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