SACRÉ SUCRÉ SALÉ

Cabaret mystico-drolatique

 

 

Texte , conception et jeu : Stéphanie Schwartzbrod

Extraits :                               "Le repas" de Valère Novarina 

                                                "Gabattha" de Fabrice Hadjadj

Mise en scène :                     Stéphanie Schwartzbrod et Nicolas Struve

Collaboration artistique : Michel-Olivier Michel

Lumière :                               Antoine Duris

Son :                                        Eric Sesniac

Vidéo :                                    Raphaël Récamier

Régie :                                    Emmanuelle Phelippeau Viallard,                                 Antoine Duris

Production :                         Cie L'oubli des cerisiers

Co-production :                   NEST - Cdn de Thionville

 

 

Spectacle labellisé "Rue de conservatoire" (Association des élèves et anciens élèves du CNSAD).

Avec le soutien d'ARCADI Île-de-France et de la Mairie de Paris

 

Créé le 27 janvier 2012 au NEST, Cdn de Thionville, puis joué à Strasbourg,  Roanne, Avignon Off, Barr, Vandœuvre, Gonesse, Jouy le moutier, Vauréal, Eragny, Pontoise, au théâtre de l'Aquarium et au théâtre de la Reine Blanche.

 

 

C’est un spectacle qui parle du temps qui s'écoule, rythmé par les fêtes juives, chrétiennes ou musulmanes, qu’elles nous soient proches, ou plus mystérieuses. C’est un spectacle qui parle de la foi, mais sous l’angle particulier de la nourriture. Comment celle-ci porte un sens, comment elle peut se faire parole tout en restant joyeuse, gourmande... comment l’on aime manger « non ce qui est bon à manger mais ce qui est bon à penser ». L'espace de jeu s’y remplit des odeurs de la chorba, soupe qui rompt le jeûne chaque soir du mois du Ramadan, et qui est préparée sur la scène durant le spectacle et servie au public après les applaudissements.

C’est une sorte de cabaret un peu mystique mêlant le burlesque avec peut-être quelque chose de plus profond. Un cabaret rempli de récits et d’histoires : comment, à Roch Hachana, la nourriture se transforme littéralement en parole ; comment l’ascèse se transforme en champ d’exercices ; comment Esther déjoua la première extermination des juifs en préparant un immense festin; comment une petite vieille s’émerveille de manger chaque jour l’hostie ; comment une femme vit tout au long du jour le ramadan ; comment les hébreux traversèrent la Mer Rouge et ce qui en découla ensuite dans les assiettes de milliers de juifs du monde entier.... et bien d’autres choses encore.

 

Le théâtre est un geste de foi. Un instant le spectateur met son jugement en suspens (jugement qui lui dit qu’il n’y a sur le plateau ni ce roi ni cet esclave ni cet amoureux que l’acteur joue).

Or, nous sommes tous gens de raison et si nous suspendons avec tant de constance notre jugement pour adhérer au jeu du comédien ou de la comédienne, c’est que dans ce suspens se joue l’essentiel d’un accord.

Un accord, un lien, un pacte qui, quoi qu’on en dise comptent pour nous. Ainsi voilà trois façons, parmi bien d’autres, pour nous de nous lier : la religion, la nourriture, le théâtre. Trois modes où se discerne le commun d’une passion qui, comme toutes les passions, confine à la déraison et parfois engendre le pire. Sacré sucré salé se tourne vers leur bon côté.

 

 

 


 

 

REVUE DE PRESSE : 

L’EST RÉPUBLICAIN 

 

 (...) la popote de cette drôle de ménagère, ça dépote ! Qu’elle détaille des branches de céleri, se déhanche sur des rythmes orientaux ou prie le Saint Père, la jeune femme décortique les saisons à travers les traditions culinaires des fêtes religieuses. De l’Epiphanie à Hanoucca, racontant Pâques ou Pourim, les plats énumérés ne manqueront pas de faire saliver et voyager. Une nourriture autant spirituelle que roborative (...) est un met aussi épicé et croustillant qui interroge sur le rapport métaphysique entre la pensée et la faim. (...) Une pièce haute en couleurs comme en odeurs, à savourer mais surtout à dévorer ! 

 

RUE 89 

 

D’étymologie en anecdote, l’actrice cuisinière saute d’un repas de fête à l’autre avec jubilation, la sensualité fait le liant entre les différentes religions dont le spectacle dessine le tronc commun. Du sacré au sucré, il n’y a qu’un pas et même qu’une lettre, comme de la scène à la Cène. (...) Émoustillé, le public, croyant ou pas, est vite emporté par la joie communicative de l’actrice. Qui résisterait à la voir, sous le même tablier, passer d’une mère musulmane attendant fébrilement l’heure de la rupture du jeune à une mère juive nous invitant à honnir le nom d’Aman et à exalter celui de Mardochée au moment de la fête de Pourim ? (...) Le spectacle s’achève quand la chorba est prête. Il est conseillé de s’en mettre un bol derrière le gosier après qu’on a applaudi l’actrice aussi excellente que sa chorba. 

Jean-Pierre Thibaudat

 

LA CROIX 

 

Sacré, Sucré, Salé. S’inspirant de son savoureux ouvrage de recettes Saveurs sacrées (ed. Actes Sud) Stéphanie Schwartzbrod, aussi délicieuse comédienne que fin cordon bleu, célèbre les trois grandes religions à travers leurs cuisines de fêtes : mawlid, aïd, carême, pâques, pessah, hanoucca, pourim... Le ton est vif, malicieux quand elle se travestit en juif hassidique. Mais c’est sans se moquer jamais. Savante, elle fait se répondre en écho l’histoire d’Esther et le Cantique des cantiques. Pendant tout ce temps, Stéphanie Schwartzbrod s’affaire, mijotant une appétissante chorba que le public est invité à déguster, à peine la représentation finie. 

Didier Méreuze 6/07/2014

« Sur scène, au gré des danses et des métamorphoses, au rythme des mois, les étymologies se croisent, les anecdotes et les textes se mêlent dans une joyeuse générosité. C’est une fête des mets et des mots, une explosion de saveurs et de connaissances. Un gai tourbillon.

Et en dégustant la chorba mijotée pendant le spectacle nourri de cette longue histoire partagée par les trois monothéismes, on se surprend à croire à un autre avenir.  Béatrice Bouniol 13/03/2016

 

FRANCE CULTURE 

 

A écouter : « Le choix de Joëlle Gayot » du 11 juillet 2014 : Sacré sucré salé de Stéphanie Schwartzbrod », 11/07/2014 http://www.franceculture.fr/emission-le-choix-de-joelle-gayot-stephanie-schwartzbrod- 2014-07-11

6 mns

 

LE MONDE.FR 

 

 Dyonisos semble bien s’être invité à ce spectacle, lui avoir insufflé sa gaîté, son exubérance, son sens de la convivialité. En véritable bateleuse, Stéphanie Schwartz- brod, fait le compliment de multiples plats de fêtes, nourris d’histoires et de légendes tandis que s’échappe le fumet de la chorba qui cuit sur scène tout le long de son spectacle. Des recettes ensorcelantes ? C’est bien possible, mais oui, nous n’avons pas besoin de nous dire musulmans pour apprécier la chorba. Ne nous voilons pas le gosier nous dit-elle, sachons goûter la nourriture pour ce qu’elle est, un outil récréatif du palais, prosaïque et pourquoi pas spirituel !  

Evelyne Trân

 

UN FAUTEUIL POUR L'ORCHESTRE 

 

Elle sale, poivre, écrase un citron, coupe un céleri, combine les lettres d’un verbe, révèle toutes les dimensions qu’il contient, tire de chaque geste une sagesse. Elle virevolte joyeusement, approfondi sérieusement le sens, tous les sens. Comme le parfum de la soupe qui se répand dans la salle, le goût d’apprendre qu’elle communique donne envie d’étudier davantage. Avant d’aller étancher notre soif de connaissance, nous nous régalons de cette délicieuse chorba qui nous titille depuis le début.

Anna Graham

 

THÉATROTHÈQUE 

 

Sacré, Sucré, Salé, un moment rare de découverte et de méditation.

Philippe Delhumeau

 

VIDÉO :

 

 

PHOTOS :